La saison de pêche au homard est lancée en Gaspésie le samedi 29 avril et l’année 2017 verra les premières captures de homards produits en écloserie il y a 7 ans déjà. « C’est la période de temps nécessaire pour que les homards atteignent la taille commerciale minimale et soient pêchés, souligne O’Neill Cloutier, directeur général du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG). Notre directeur scientifique, le biologiste Jean Côté, a commencé cet élevage en 2010 et a ensemencé les fonds marins de la Gaspésie de plus de 330 000 petits homards à date. »
Bébés homards élevés à Grande-Rivière pour le renouvellement de la ressource
Depuis plusieurs années, le RPPSG informe les Québécois sur la qualité exceptionnelle des homards que ses membres pêchent et nous proposent dès la fin avril. Il nous a enseigné à distinguer une femelle d’un mâle, avant même de l’ouvrir et de découvrir le corail rouge de la femelle. « Le corail, ce sont bien des œufs, précise Jean Côté, mais qui ne sont pas encore fécondés ». La femelle incubera ces œufs 10 à 12 mois avant de les pondre et les attacher sous sa queue où ils resteront pour une période additionnelle de 9 à 12 mois avant d’éclore. « Les pêcheurs m’apportent à l’écloserie ces femelles dites œuvées, explique le directeur scientifique du RPPSG. Je récolte les larves après l’éclosion des œufs et les élève en bassin 10 à 12 jours, puis encore 12 jours dans un système de pouponnière spécialement conçu pour les homards ». Après 3 semaines d’élevage et 4 à 5 mues, les petits homards sont ensemencés en mer sur des fonds rocheux où les cavités leur assurent une bonne protection contre les prédateurs. Le taux de survie de l’œuf jusqu’à l’ensemencement est supérieur en écloserie à celui des œufs qui éclosent en mer : 25 à 30% des petits homards élevés par Jean Côté survivent alors qu’en milieu naturel on estime que c’est plutôt un sur mille (0.1%).
Homard gaspésien : traçable de l’assiette au pêcheur
Cette année encore, le homard de la Gaspésie est facilement repérable dans les épiceries et poissonneries du Québec grâce au médaillon de traçabilité qui est installé sur une pince à sa sortie de l’eau, sur le bateau même. Ce médaillon, produit en collaboration avec les Producteurs de lait du Québec (beurre.com), porte un numéro qui, une fois entré sur le site Web monhomard.ca, amène le consommateur à en connaître davantage sur le pêcheur gaspésien qui a capturé et identifié le homard qu’il déguste.
Qualité et goût exceptionnels
Toujours de qualité exceptionnelle, le homard gaspésien est plus savoureux parce qu’il vient des fonds rocailleux et des eaux froides et limpides de la Gaspésie. On apprécie sa chair plus blanche, sa carapace dure et bien pleine puisqu’il est pêché avant la mue de fin d’été. C’est le seul homard au monde qui soit à la fois certifié par le Marine Stewardship Council (MSC – www.msc.org) et recommandé par Ocean Wise (OceanWise.ca). C’est un homard unique au monde, le seul qui réponde aux nombreux critères sévères de pêche durable et écoresponsable. Il reste donc aux consommateurs la responsabilité de bien le cuire et bien l’apprêter pour qu’il soit absolument parfait!
« Une nouvelle saison est lancée, conclut Oneil Cloutier. Rendez-vous autour de votre table et à www.monhomard.ca »