Saviez-vous que c’est en fait à Lac-Beauport que se trouve ce qu’on appelle le « consulat d’Islande à Québec » ? La consule honoraire Marie Morneau y officie depuis maintenant onze ans. Un mandat qu’en tant qu’experte des relations publiques elle assure avec tout le protocole requis.

Les relations entre le Canada et l’Islande auraient commencé il y a mille ans, lorsque Leif Eriksson, fils d’Erik le Rouge, a débarqué à l’Anse aux Meadows, à Terre-Neuve. Au XIXe siècle, des éruptions volcaniques ont ensuite frappé si fort les Islandais que certains ont émigré en Amérique. Le site Historica Canada nous apprend ainsi qu’en 1873, près de 150 Islandais se sont vu offrir par le gouvernement canadien, après leur arrivée à Québec, des terres et un transport gratuit pour l’Ontario. Deux ans plus tard, une réserve promise aux immigrants Islandais sur le bord du Lac Winnipeg est même devenue la Nouvelle-Islande, dont le peuplement le plus important a pu être relevé à Gimli, région urbaine du Manitoba… Aujourd’hui, la ville de Québec ne compte aucun Islandais.
Marie Morneau officie comme consule honoraire du pays pour renseigner les gens sur les démarches de visa, et pour assurer dans la région les relations entre l’Islande et le Québec, deux contrées unies par le concept de « nordicité ».

Une experte d’ici maintes fois primée
Née à Lac-Beauport, Marie Morneau est revenue y vivre à l’âge de 28 ans. C’est ici que sont ses racines, et c’est ici qu’elle est fière d’exercer sa carrière et son rôle diplomatique. Après avoir pratiqué « tous les métiers de la communication », cette diplômée de l’École de Journalisme de l’Université Laval s’est spécialisée en relations publiques au début des années 1990 et a fondé sa propre entreprise en 2006. Depuis, les mentions spéciales et les prix d’excellence n’ont cessé de pleuvoir sur elle ! Si la fonction de consule honoraire semble s’inscrire sans équivoque dans la droite ligne de ses compétences relationnelles, Marie Morneau raconte que c’est « par contact » qu’elle a emprunté la voie consulaire. Un tiers lui en a parlé et elle s’est dit « tentée ».

Couleurs et protocoles
Choisie, au final, parmi une centaine de candidats, elle a été nommée à son poste le 6 février 2007 par le ministre islandais des Affaires étrangères. Depuis, la Lac-Beauportoise s’avoue comblée par ses fonctions, certes bénévoles mais très enrichissantes sur le plan des rencontres. Marie Morneau évoque ainsi sa joie d’assister aux congrès des consuls honoraires — venus de 90 autres pays ! — qui ont lieu « aux cinq, six ans ». « On nous présente l’industrie du pays et on y découvre les aspects économique, éducatif, social… » Sans compter deux voyages inoubliables effectués en terre du soleil de minuit. « Un endroit magnifique », confie Marie Morneau, qui raconte aussi avoir logé en 2007 chez un ancien trésorier du pays et joué des parties de golf surprenantes sur ce territoire fait « de roche de lave ». Profitant du fait que cette année, le pays célèbre le 100e anniversaire de sa souveraineté — reconnue par un pacte ratifié par le roi du Danemark en 1918 — Marie Morneau incite à le visiter sans détours   « à l’automne, l’Islande est à son meilleur pour les couleurs. Et puis il y a les aurores boréales… ». La consule honoraire sait aussi se montrer ambassadrice hors pair des attraits touristiques du pays.

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